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Lymphome de la maladie de Hodgkin

La particularité du lymphome de la maladie de Hodgkin est qu'il existe, autour de la cellule malade, une réaction inflammatoire qui gêne la diffusion.

Ainsi, l'extension de la maladie se fait à partir d'un point de départ vers les territoires ganglionnaires adjacents. La cellule malade est une cellule grande avec un noyau très déformé que l'on appelle « cellule de Sternberg ». Cette cellule est particulière à la maladie de Hodgkin. Le médecin, une fois le diagnostic fait, par ponction du ganglion pour reconnaître la cellule de Sternberg et ensuite par biopsie des ganglions pour voir l'architecture inflammatoire dans le ganglion, cherchera à connaître l'extension de la maladie. Outre la palpation des territoires où se trouvent les ganglions, la recherche d'une grosse rate(qui est l'équivalent d'un ganglion), le médecin s'aidera de la radiographie du thorax (recherche des ganglions autour de la trachée et des bronches), d'un examen par scanner pour voir s'il existe des ganglions dans l'abdomen. Le scanner peut d'ailleurs être aussi thoracique pour avoir des images plus précises que la radiographie du thorax. Et enfin, il propose une biopsie de la moelle osseuse pour voir s'il n'y a pas d'atteinte de celle-ci car elle est aussi un lieu d'origine des lymphocytes. Suivant qu'il y ait (1) un territoire de ganglion atteint, (2) plusieurs territoires mais soit au-dessus du diaphragme ou soit en-dessous du diaphragme, (3) des atteintes de ganglions au-dessus ou dessous du diaphragme ou (4) des atteintes supplémentaires dans un organe (y compris la moelle osseuse) on parle de stade I,II,III,IV. Les traitements sont différents suivants ces stades.

Le médecin recherche aussi s'il n'existe pas des signes généraux (fièvre, sueurs, perte de poids et prurit) et on classe les malades en catégorie A (sans signes généraux) et B (avec signes généraux). Il s'aidera aussi d'examens biologiques à la recherche de signes inflammatoires (vitesse de sédimentation, électrophorèse des protides, dosage du fer sérique, dosage de la fibrine dans le sang) et les malades sont classés en deux catégories (a) sans signes inflammatoires, (b) avec des signes inflammatoires.

Le traitement est basé avec des cures de chimiothérapie périodiques (généralement, mensuelles) et de la radiothérapie lorsqu'il existe une atteinte localisée (stade I et stade II).

Les traitements

Les traitements actuels sont efficaces plus de 90% de personnes sont guéries dans les stades I et les stades II, 80% dans les stades III et 70% dans les stades IV.

Il persiste cependant un léger déficit immunitaire avec un risque notamment d'avoir des zonas.

Les lymphomes non Hodgkiniens n'ont pas cette réaction inflammatoire et ont donc souvent des atteintes étendues dés le moment du diagnostic. On classe les lymphomes en lymphomes agressifs et non agressifs. Les lymphomes agressifs sont dus à une atteinte de cellules immatures et souvent le ganglion à une architecture détruite. Dans le cas de lymphome non agressif, la cellule est beaucoup plue mature et l'architecture du ganglion est conservée (les follicules qui fabriquent les familles de lymphocytes sont présents). On dénomme souvent ces derniers « lymphomes folliculaires ». Le désordre principal des lymphomes diffus est de type prolifération.

C'est pourquoi, on traite les lymphomes agressifs de façon intensive avec des chimiothérapies et parfois une autogreffe (chimiothérapie forte qui oblige à réinjecter des cellules de la moelle pour permettre le régénération de celle-ci) tandis que les lymphomes folliculaires non agressifs sont traités par des chimiothérapies plus douces avec souvent de l'interféron.

De nouveaux traitements sont en cours d'études apportant des anticorps (sorte de missiles) qui reconnaissent spécifiquement le lymphocyte et pas les autres cellules. Ainsi sont employés des anticorps anti-CD20 et anti-CD52. Ce dernier est plus toxique pour la moelle que l'anti-CD20.

Plus de la moitié des lymphomes agressifs sont guéris. Les lymphomes folliculaires disparaissent facilement sous chimiothérapie mais ont une tendance à récidiver (et être sensibles aux traitements lors de la récidive).

Un élément important dans le suivi des lymphomes (Hodgkiniens et non Hodgkiniens) est le dosage de l'enzyme lacticodéshydrogénase (L.D.H.) en plus de l'examen clinique et des examens d'imagerie.